Sa personnalité

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Personnalité marquante, homme de grande prestance, le Patriarche Hoyek était chef, pasteur et père présent au cœur de son Eglise et de son pays, toujours à l’écoute de son peuple. Homme d’envergure, à l’âme noble, imposant et vénérable, il était respecté de tous ceux qui l’approchaient. Ascétique dans sa vie, généreux jusqu’à la prodigalité avec les autres, il n’a cessé d’œuvrer pour soutirer à la misère les pauvres et chercher à améliorer leurs conditions de vie. Durant sa longue vie d’évêque et de patriarche, il reçut les honneurs avec détachement, sans se départir de son humilité ni de son ascèse quant à sa vie personnelle et privée. Promu, influent et honoré, il mit toutes ces prérogatives au service de ceux qui étaient dans la nécessité, nécessité de tout genre.

La force du Patriarche Elias Hoyek résidait dans sa confiance totale et irrévocable en la Divine Providence.

À l’ombre de cette Providence il grandit, réalisa, accomplit, vécut et ferma les yeux pour les ouvrir à la plénitude de l’Amour éternel dont il s’était fait le serviteur.


Homme de désir

Homme de désir, à l’instar du prophète Elie, son saint Patron, il répétait : « le zèle de ta maison me dévore »   (Ps 69, 10). Homme de feu, il donna sa vie à Dieu dans le sacerdoce, ne désirant que l’union intime avec Lui, cherchant à Lui plaire en tout, accomplissant tout pour Sa plus grande gloire. Sa prière exprime ce désir intense d’être à Dieu en tout, partout et toujours :

« Mon Seigneur et mon Dieu, 
fais que je vive et que je meure 
en Ton bon plaisir
Dieu mon Dieu, je n’ai que Toi. 
Je n’ai d’autre Dieu que Toi. 
Tu es mon Créateur, mon Protecteur 
Tu m’entoures de soins 
Tu es mon Seigneur, mon Sauveur, mon Rédempteur 
Tu es ma Vie, mon Repos, mon Bonheur  
Tu es mon Juge, ma Finalité, 
mon Amour, mon TOUT
Tu es ma force, ma forteresse,
mon bouclier, mon refuge 
en dehors de Toi, je n’ai pas d’autre Seigneur, 
Rends-moi digne de Ton amour ».


Visionnaire

Visionnaire et prophète, Elias Hoyek avait constamment l’oreille tournée vers le ciel pour entendre ce que Dieu voulait qu’il fasse, et l’œil sur ceux dont il avait la charge pour pourvoir à leurs besoins. Ce qu’il a construit était solide et durable : de la pierre, des relations et des amitiés inaltérables, une congrégation, des espaces de culture, des cadres et un avenir pour son pays.

Dans toutes ses fondations, il était resté le vassal et non le maître du chantier. La Seigneurie de Dieu se déteignait sur tout ce qu’il entreprenait. La gloire de Dieu était son pain quotidien et son ultime but.


Homme de droiture, aux yeux perçants

Les yeux d’Elias Hoyek étaient les fenêtres de son cœur, de son âme et de son esprit. Tournés vers Dieu, scrutant les profondeurs des hommes, ils n’ont cessé de chercher la vérité.

Son regard était à la fois limpide et perçant. Il voyait loin et grand, parce qu’il fixait constamment l’Infini comme « s’il voyait l’invisible » (Cf. He 11, 27). Il ne supportait ni fausseté ni duplicité, ni mensonge. La droiture était son bouclier.


Homme d’ouverture, de dialogue et d’unité

Libre, désintéressé et sage, Elias Hoyek était un homme d’ouverture et de dialogue. Il était écouté avec vénération, parce qu’il ne travaillait que pour le bien commun, dans l’intérêt de son peuple et de la société. Pendant les années de disette, il disait à ses collaborateurs : « Nous sommes tous un seul et même peuple. Je suis le patriarche des maronites, ma confession c’est le Liban et je suis pour tous les libanais». Intègre et fidèle dans ses relations, il a toujours gagné la confiance de ses interlocuteurs de tout bord, nationaux et internationaux. Ils lui faisaient crédit, car ils savaient qu’il était un homme de vérité et d’unité. Sa parole valait de l’or.


Défenseur du pauvre et du petit

Le Patriarche Elias Hoyek a fait de la cause des pauvres, son cheval de bataille, tout au long de sa vie de prêtre, d’évêque et de Patriarche. Il s’est fait la voix des sans-voix et leur défenseur. Il s’insurgeait contre toute forme d’injustice ; remuait ciel et terre pour ramener les enfants du pays de leur exil, pour faire gracier des condamnés à mort, pour alléger les tributs imposés injustement aux citoyens par des envahisseurs étrangers.

 

 « Si par ma mort, vous aurez la vie et la paix,
je souhaite une telle mort !
Donnez, donnez à tous,
le patriarcat est une tendre mère
qui considère tous les libanais
comme ses enfants
et ne distingue pas entre chrétiens et musulmans »
1917

Prêtre

Le Père Elias Hoyek avait une très haute idée du sacerdoce et de la vocation divine dont il était investi. Prêtre, il se sentait déjà père de tous ceux que le Seigneur mettait sur son chemin. Il savait qu’il avait une mission, celle de prolonger la mission du Christ auprès des hommes.


Évêque

Promu à la charge d’évêque, Mgr. Elias Hoyek fut un infatigable voyageur au service de son Eglise et de son pays. Il avait à cœur les besoins de son peuple surtout dans le milieu rural où l’indigence, la corruption, le manque d’éducation et l’ignorance faisaient rage. Il voyait que la famille en pâtissait et le tissu social se déliter. Il fonda la Congrégation de la Sainte Famille, entre autres, pour répondre aux besoins de la famille et de la société.


Patriarche

Elu patriarche, La charge d’Elias Hoyek s’élargissait désormais à la dimension de sa nouvelle mission :         au niveau politique, l’avenir du pays et son indépendance, les relations interconfessionnelles et internationales le préoccupaient. Au niveau social, la pauvreté, l’ignorance, la famille et les émigrés étaient au premier plan de ses projets.

Au niveau de l’Église, il s’attelait à la catéchèse et à la vie spirituelle des fidèles, à la formation des prêtres et à la réforme liturgique et toutes les instances religieuses. Tout cela était vécu et mesuré à l’aune de la gloire de Dieu. Sa force émanait de sa foi inébranlable et de sa confiance totale en un Dieu Père-et-Mère, Bénédiction et Providence. Il puisait sa force à la source de la prière. Car il était un homme de prière, un homme de Dieu.


Serviteur de Dieu

La sainteté du Patriarche Elias Hoyek se déchiffre et se lit à travers toute sa vie d’homme, de prêtre, d’évêque et de patriarche, mais surtout à travers sa vie d’union avec Dieu.

Au cours de sa vie terrestre, Le Patriarche Hoyek a œuvré pour les choses immortelles et maintenant qu’il est dans la vie éternelle, le voici parmi nous par son intercession, pour nous faire partager les grâces divines dont il a puisé toute sa vie.

Ainsi fut le Patriarche Hoyek dont le souvenir et la présence ne meurent pas. Car « Le juste poussera comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban» (Ps 92, 13).

 

 Moi, je ne peux pas compter sur la politique
mais sur Dieu et sur ce chapelet 
Lors de son départ pour la Conférence de la paix
à Versailles en 1919

 


 

Seigneur,

je Te prie de m’accorder Ta grâce

afin que je Te serve selon Ton bon plaisir.

Je supplie Ta mansuétude

d’embraser mon cœur

du feu de Ton amour,

et d’en arracher tout acte

et tout attachement

qui Te déplaisent.

Fais de moi ce qui Te plaît.

Tu es mon Seigneur et mon Maître,

je suis Ton serviteur, Ta créature

et Ta pâte de glaise.

Tout en me considérant

le plus indigne de Tes enfants,

j’ose même T’appeler

mon tendre Père Miséricordieux.

À Toi, la gloire et l’action de grâce. Amen.

(Prière qu’il a écrite la veille

de son ordination sacerdotale, en 1870) 

Acte d’abandon du Patriarche Elias Hoyek

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