Temps du juniorat
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Temps de la croissance affective et relationnelle au creuset de la durée
Les temps du noviciat
Pendant cette étape, la junioriste apprend au fil du temps que la durée est chemin de croissance, «car, dans la réalité, la personne humaine, se construit très lentement » et dans le secret. Progressivement, elle saura se dicter une sagesse de vie qui l’aidera à assumer cette durée avec ses difficultés. La prière et l’accompagnement spirituel lui seront d’un grand secours. Elle apprend également à assumer les transitions et les changements dans sa vie en se prenant avec patience et discipline. C’est un travail permanent qui exige d’elle de l’éveil et de la vigilance avant qu’elle ne goûte aux fruits de ses efforts. Elle apprend à être à l’écoute de son corps et de son cœur pour mieux gérer ses pulsions, ses émotions et sa vie affective qui deviennent ainsi des opportunités de croissance. La formation, par l’accompagnement personnel et par la création des espaces de parole, devra lui apporter des éclairages sur cette puissance intérieure, une connaissance juste sur les motifs de ses réactions, sans tomber dans l’excès de la culpabilité ou de la permissivité.
La maîtrise de soi est nécessaire à la junioristepour mieux vivre ses relations au sein de la communauté et dans la mission, en dépit de ses humeurs et des remous de son affectivité. Car vivre avec les autres, dans le respect mutuel et le dépassement de son ego, s’apprend au fil des jours et des expériences et ceci grâce à sa foi en le Christ qui rassemble et unit dans la pluralité et la différence. Elle doit constamment réordonner l’échelle des priorités dans sa vie. L’apprentissage du dialogue et du travail en équipe doit figurer dans ses objectifs d’auto-formation, dans son planning et sur son agenda pour qu’elle s’exerce à partager, à donner de son temps et de son savoir faire, tout en acceptant aussi d’apprendre des autres. Vivre des relations saines au sein de la communauté, et de l’apostolat, des relations amicales, familiales ou autres, sans dérive et avec maîtrise de soi, s’avère le défi majeur qu’elle doit relever au quotidien.
La junioriste doit veiller à développer son espace intérieur psychologique et spirituel à la fois. C’est l’espace où les conflits sont métabolisés, élaborés, digérés et assumés, où l’expérience spirituelle est entretenue, approfondie, vécue pleinement. Ce sera l’épreuve de l’intériorité. Car rentrer en soi nécessite une ascèse certaine, alors que tout autour d’elle l’appelle à l’étalage superficiel. Pour y parvenir, il lui faudra apprendre à se faire une certaine violence en disant avec le psalmiste :
« Je tiens mon âme en paix et silence; comme un petit enfant sevré contre sa mère, comme un petit enfant, telle est mon âme en moi »(Ps 131, 2).